Vermale, François | Un conspirateur stendhalien : Paul Didier, 1758-1816 / François Vermale, Yves Du Parc

Broché, couv. souple, dos plissé. Beau papier (Velin pur chiffon B.F.K.). Tirage à 180 ex. numérotés. N°23. Très bon état. Jean-Paul Didier, né en 1758 à Upie dans le Dauphiné et mort en 1816 à Grenoble, était un avocat, une personnalité politique, professeur de droit, et conspirateur. Issu d'une famille de la petite bourgeoisie, il obtient un doctorat en droit en 1778 et s'installe comme avocat à Grenoble, où il se fait connaître pour son attachement aux idées nouvelles. Il participe à l'assemblée de Vizille en tant que député, où il rencontre Mounier et Barnave. Hostile à la Révolution, il propose de défendre Louis XVI lors de son procès et s'exile en Suisse. De retour en France après Thermidor, il publie anonymement un ouvrage en faveur du retour des Bourbons. Sous le Consulat, il publie un ouvrage sur le retour à la religion qui plaît à Napoléon Bonaparte, ce qui lui vaut d'être nommé professeur et directeur de l'école de droit de Grenoble en 1806. Il y met en place un programme pédagogique ambitieux, insistant sur la compréhension de l'esprit de la loi et sur la pratique. Cependant, déçu de ne pas obtenir de promotion, il démissionne en 1809 et se lance dans divers projets industriels et d'infrastructure. Applaudissant le retour de Louis XVIII, il est nommé maître des requêtes au Conseil d'État en 1814. Lors des Cent-Jours, il offre ses services à Napoléon Ier, mais la seconde Restauration refuse de l'employer. Déçu, il fomente un complot contre les Bourbons en faveur de l'héritier de Napoléon Ier. Son tentative de soulèvement à Grenoble en mai 1816 échoue et il est arrêté en Piémont, livré à la France, condamné à mort et exécuté le 10 juin 1816. Vingt-quatre de ses compagnons subissent le même sort. (11G5)"