Polignac, Melchior de | Anti-Lucretius, sive de Deo et natura libri novem . Eminentissimi S. R. E. cardinalis Melchioris de Pol

opus posthumum - illustrissimi abbatis Caroli d'Orleans de Rothelin cura et studio editioni mandatum. Pleine reliure veau moucheté d'époque. Dos long, rond orné de dorures. Dos très frottés, mors fendillés, plats frottés. Tranche rouge. Reliure en état moyen. Intérieur très frais. Edition originale en latin. Rothelin, Charles d Orléans de (1691-1744). Éditeur scientifique Le Beau, Charles (1701-1778). Éditeur scientifique. "L’Anti-Lucrèce : Poème sur la religion naturelle" est une œuvre philosophique écrite par le cardinal Melchior de Polignac. Voici un résumé des idées principales de cet ouvrage. Le poème est conçu comme une réponse directe à "De rerum natura" de Lucrèce, un texte épicurien et matérialiste qui rejette la notion d’intervention divine et met en avant une explication du monde basée uniquement sur la nature et les atomes. Polignac cherche à défendre une vision théiste, soulignant l’ordre divin et les preuves de la création dans le monde naturel. L’œuvre est écrite en latin sous forme poétique, respectant un style classique et érudit. Elle se compose de neuf chants, chacun explorant une thématique liée à la religion naturelle, la philosophie ou les sciences. Polignac conteste l'idée que le monde puisse être expliqué uniquement par des causes naturelles ou des atomes, comme le proposait Lucrèce. Il met en avant l’idée que le hasard seul ne peut expliquer l’ordre et la complexité de l’univers. Il invoque l’harmonie et la beauté du monde comme des preuves de l’existence d’un créateur suprême. Polignac voit dans la régularité des lois naturelles une intelligence supérieure qui a ordonné l’univers. Contrairement à Lucrèce, Polignac défend l’idée que la religion est essentielle à une société juste. La morale, selon lui, trouve son fondement dans la croyance en un Dieu qui régit le bien et le mal. Polignac intègre les découvertes scientifiques de son époque pour appuyer sa démonstration. Il montre que la science et la foi ne sont pas contradictoires, mais complémentaires. Il rejette la vision épicurienne selon laquelle la recherche du plaisir est le but ultime de la vie. Il plaide pour une quête spirituelle tournée vers Dieu et le respect des valeurs chrétiennes. "L'Anti-Lucrèce" a été salué pour son érudition et sa qualité littéraire, bien qu’il ait parfois été jugé trop complexe ou hermétique pour le grand public. Ce poème illustre le débat entre science, religion et philosophie qui animait le XVIIIe siècle, notamment dans un contexte où les Lumières favorisaient des visions plus matérialistes. (18A6)"