Véra (Paul) | Cinq contes pour les Petits et les grands
Véra (Paul) | Cinq contes pour les Petits et les grands | A la belle édition (Paris),1918,1 vol. 23x31 cm, N.P. (58 p.) ;
Broché, sous couv. souple imprimée , abimée et décalée en impression. Mouillures sur la page de faux titre et de titre imprimées sur un papier standard. Ensuite, le reste du livre est imprimé sur un papier japon. Tirage limité à 350 exemplaires numérotés. N°5 imprimé sur Japon, tirage de tête (un des 50 ex. sur japon vant les 300 sur Hollande). Prose de Véra (paul peut être) et 18 bois dessinés et gravé par Balgley. A relier. Ouvrage d'une grande rareté sur papier Japon. Aucun exemplaire identifié dans le catalogue CCFR de toutes les bibliothèques de France. Artiste peu connu mais qui mériterait de l'être plus. Ouvrage contenant : Les Diablotins du bon Dieu. L'orage ou histoire d'une cahude journée. Les roses. Les papillons. Les grottes aux fées. Jacob Balgley (1891-1934), né à Brest-Litovsk (actuelle ville de Brest en Biélorussie) le 7 mars 1891 et décédé à Paris le 14 juin 1934 à l'âge de 43 ans, était un peintre et graveur russe d'origine juive. Sa biographie présente les étapes clés de sa vie : Jacob Balgley a quitté sa ville natale de Brest-Litovsk, où son père était rabbin, pendant son adolescence. À Saint-Pétersbourg, il a initialement entrepris des études de médecine mais a commencé à peindre des icônes pour gagner sa vie. Il a ensuite décidé de se consacrer au dessin et a commencé à étudier l'architecture aux Beaux-Arts d'Odessa. Arrivée à Paris - L'École de Paris : En 1911, Jacob Balgley s'est installé à Paris, plus précisément dans le quartier de Montparnasse. Il avait initialement l'intention de poursuivre ses études d'architecture. Il s'est engagé volontairement dans l'armée française en 1914 pendant la Première Guerre mondiale. Il est devenu profondément attaché à la France et s'est considéré comme "de Paris" lorsque l'on demandait son pays d'origine. Malheureusement, il a été réformé en raison de problèmes cardiaques qui ont finalement contribué à sa mort en 1934. Son œuvre reste : une œuvre étrange, torturée, chargée de sens. De tous ses moyens d’expression, le préféré fut la gravure : art austère. Il tirait lui-même ses planches, publiait des suites qu’il intitulait : Seize eaux-fortes, Anciennes et nouvelles Prophéties, La Guerre et la Paix, Etudes inachevées, Sept paysages. Visiblement hanté par Dürer, surtout par Rembrandt, il rejoignait Bresdin, génial égaré. Son œuvre est peuplée de jeunes hommes hallucinés qui lui ressemblent, de cabalistes aux barbes et aux mains pensives, de jeunes femmes élancées pleurant sur les malheurs du monde ou sur leurs fautes, de prophètes qui prient, se lamentent ou maudissent, de mendiants, de fous. Il est l’ami de Moïse et de David, de Jérémie et de l’Ecclésiaste : avec Jésus il guérit les malades ou fait son entrée à Jérusalem. Ici, l’inspiration est toujours intense. La main du graveur a de l’autorité, de la finesse ; elle est en confiance avec le cuivre : très souvent elle trouve des moyens d’expression à la hauteur du sentiment. A d’autres moments et surtout dans ses toiles — on voit l’artiste errer entre des maîtres différents. Du douanier Rousseau aussi bien que de Rembrandt, il s’inspire religieusement — car chez lui rien n’est légèreté ni malice, — mais là encore il se heurte au drame : quelle technique préférer en peignant ? Faut-il imiter les moyens des anciens, les procédés des modernes ? Où trouver une certitude ? De cette angoisse aussi, on peut dire que Balgley est mort.(journal Le Jour, 19 juin 1934) (8E1)"
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