Cerda, Carlos | Génocide au Chili / Carlos Cerda

Broché en état correct ; couverture souple rempliée illustrée un peu défraîchie et abîmée ; dos plissé et émoussé ; intérieur frais ; Collection : Cahiers libres ; 265 Comprend : Poèmes ; "La presse a prêté aux chefs de la junte militaire chilienne le propos suivant : " Il vaut mieux faire 100 000 morts en huit jours au Chili qu'un million en quatre ans comme pendant la Guerre d'Espagne. " Personne ne sait encore le bilan exact de la répression atroce qui s'est abattue sur le Chili, et qui se poursuit toujours. Carlos Cerda est un militant actif et représentatif du Parti communiste chilien : membre du Comité central, rédacteur en chef d’El Siglo, professeur de philosophie à l’Université. Il est l'un de ceux qui ont pu échapper au massacre en se réfugiant à l'ambassade de Colombie. Il écrit aujourd’hui de Bogota le premier témoignage vécu d’un dirigeant de l'Unité populaire. Et le paradoxe du récit de ce massacre systématique des militants, responsables ou simples ouvriers et paysans, est que l’auteur a été jusqu'au bout un militant convaincu de la justesse des positions de son parti sur la légalité bourgeoise et sur la fidélité au régime élu d'Allende de l’armée qualifiée de « démocratique ». Outre la nomenclature — non exhaustive, il sen faut ! des tortures et des assassinats et la mort héroïque du président Allende, Carlos Cerda explique comment, après que le gouvernement de l’Unité populaire eut laissé procéder au désarmement systématique des ouvriers des usines et des militants du « cordon » de bidonvilles de Santiago, il s'est trouvé sans aucune possibilité de riposte devant un coup d'Etat, que tout le monde, en fait, savait proche et inévitable. C’est ainsi que Carlos Cerda, qu’il le veuille ou non, montre, à travers la description d'une des répressions les plus féroces et les plus systématiquement menées de ces dernières années dans le monde, la faillite du programme de « légalisme » à tout prix de l’Unité populaire. Au lecteur d’en tirer les leçons, comme Fidel Castro le fait dans le discours reproduit à la fin du volume." (7A6)"