Genlis, Stéphanie-Félicité Du Crest comtesse de | La Duchesse de La Vallière . Septième édition.

Pleine reliure veau marbré d'époque. Dos rond orné. Minies accrocs en coiffes. 2 coins sup. émoussés. Sans roussuers. TBE La préface de Genlis présente ce document historique axé sur Louis XIV et Madame de La Vallière, soulignant la volonté de l’autrice de restaurer leur vérité humaine à travers des sources contemporaines (mémoires de Saint-Simon, Madame de Sévigné, Dangeau). Elle y dépeint un Louis XIV affable, généreux et modeste dans l’intimité, loin du portrait rigide ou despotique véhi­culé par les Lumières, citant ses traits de simplicité, son mépris des cérémonies inutiles, et son respect du mérite, tout en défendant des décisions controversées comme la révocation de l’édit de Nantes, motivée par des raisons politiques plutôt que par la cruauté. Madame de La Vallière, favorite repentie, est présentée comme une figure de piété sincère et d’humilité, dont la retraite au Carmel à 28 ans reflète les valeurs religieuses du XVIIe siècle, opposées aux interprétations cyniques des philosophes. L’autrice assume quelques inventions narratives pour combler les lacunes historiques, mais insiste sur la fidélité aux caractères et aux faits avérés, critiquant au passage les excès des écrivains postérieurs qui, selon elle, ont déformé cette époque par idéologie ou négligence. Le texte se clôt sur une défense de la morale religieuse comme force de consolation, et sur le rejet d’un romanesque artificiel, privilégiant une esquisse vraie plutôt qu’une représentation théâtrale. (11E6)"